Entre Tournecoupe et Pessoulens, la RD 7 franchit au fond d’une vallée un petit ruisseau qui se perd au fond d’une doline boisée par un conduit désobstrué et exploré en 1976 par le S C Gascogne et devenant impénétrable au bout d’une vingtaine de mètres. Ce conduit creusé à la faveur d’un joint de stratification est très bas et fortement envasé.
L’eau résurgeait à un demi kilomètre de là vers le Nord-Ouest, « résurgeait » car depuis, le petit ruisseau a été détourné et la doline perte totalement comblée – Nouvel exemple de l’homme contre la nature ! -.
Quant à la résurgence, elle jaillit latéralement des parois encaissées d’un petit vallon par une voûte large de 2m et très basse, franchie après des travaux (SCG) visant à abaisser le niveau de l’eau accumulée.
Les 30 premiers mètres restent néanmoins très aquatiques, puis la progression devient plus aisée dans une galerie para-génétique de section régulière dont la hauteur varie de 0.80 à 1.60m et la largeur de 1m à 1.60m. La voûte et les parois sont curieusement colorés de toute une palette de bruns rougeâtres, de jaune et de blanc ; Des gours se succèdent, le plafond s’abaisse et on ne se relève que 400m plus loin à la faveur d’une dilatation de la galerie formant une petite salle.
Un laminoir envasé où il faut ramper sur 40m environ fait suite et se termine sur un plancher caillouteux et érodé à quelques 516m de l’entrée. Ne reste plus qu’à envisager le retour qui se promet laborieux le long de cette unique galerie où l’on ne se tient pour ainsi dire jamais debout.
Cette grotte est la cinquième en développement sur le département et la première assurément dans l’investissement physique qu’elle réclame. A noter que la cavité n’a été que très peu souvent visitée : Une première fois lors de l’exploration solitaire de Michel LAFFITE du S C Gascogne, puis une deuxième fois par le même accompagné de Gérard BIANCHI pour lever la topographie. |