| Arrivée d'eau, écoulement Conduit méandriforme Description de la cavité Description de l'entrée Références bibliographiques | Document texte | | 03/05/2018 | Au Sud-Est du village de Pergain-Taillac, le ruisseau du Bousquet prend naissance au creux d’une vallée pour s’enfoncer sous terre et rejoindre au Sud les eaux du ruisseau de Cazaux, lui-même petit affluent du Gers. Cette circulation souterraine est décrite dans un article du Dr Ch.CADEOT, publié en 1959 dans le bulletin de la Société Archéologique du Gers sous le titre : « L’érosion karstique dans le Nord du Lectourois » . Au Nord de la ferme de Lescure, le ruisseau du Bousquet s’est creusé une étroite vallée encaissée au bout de laquelle il pénètre sous terre par une classique galerie de perte, très basse à l’entrée, sinueuse et coupée de nombreux gours. Large de 1.40m à 4m, son plafond para-génétique, haut de 0.80 à 2.50m, oblige à une progression trébuchante parmi la vase et les débris végétaux. Il se relève fortement à 125m de l’entrée jusqu’à atteindre 2.50m dans une galerie confortable qui conduit rapidement devant une voûte mouillante longue de 3m et où l’on constate avec inquiétude qu’il n’y a que 10 cm d’espace entre la surface de l’eau et le plafond... L’arrivée dans cette zone de galeries creusées à la faveur d’un joint de stratification (galerie très large et basse de plafond), marque le début d’une progression particulièrement aquatique et ce jusqu’à la sortie au fond d’une doline d’effondrement par une galerie très esthétique de 4m de large sur 1.30m de haut. Cette sortie est très belle car la lumière du jour filtrée par les frondaisons de la vaste doline de 20m de diamètre donne des teintes irréelles aux parois de la galerie. Nous suivons le ruisseau sur une distance de 16m au fond de la doline et celui-ci se perd à nouveau dans le calcaire gris de l’Agenais par le porche très bas d’une seconde perte. La galerie, d’abord basse et envasée, se relève et s’élargit très rapidement pour devenir très spacieuse : de 1.50 à 3m de large sur 2m de haut. La galerie de type para-génétique se remplit toutefois peu à peu d’eau qui atteint rapidement la taille, puis la poitrine. Toujours sinueuse, elle se rapproche du jour que nous retrouverons après avoir passé une voûte mouillante de quelques mètres de longueur, pour déboucher au- dessous de la ferme d’Asin, à la base d’un grand porche-abri par rapport auquel le boyau de sortie présente l’aspect d’un ridicule trou de souris. Le développement de l’ensemble de ce parcours souterrain est de 572 mètres ce qui en fait une des cavités majeures du département en développement avec en plus la particularité de proposer une des deux traversées intégrales perte/résurgence avec la traversée de la grotte de HONTAMBERE (et si on ne compte pas la traversée pont du diable/œil du diable qui nécessite des compétences et un matériel de plongée spéléo. Cette traversée très ludique est particulièrement aquatique et il sera préférable de revêtir une combinaison néoprène afin de ne pas trop souffrir du froid, car le temps d’immersion est tout de même assez long. Jusqu’en 1998, la première traversée perte-doline était impossible car la galerie était barrée par un siphon. Deux jeunes fraîchement inscrits au S.C.Gascogne (Sylvie ESPARBES et David BEAUGE) creusent une petite rigole dans la doline où réapparait le ruisseau et après quelques heures de labeur, leurs efforts sont récompensés et ils effectuent la première traversée de cette première partie en remontant le cours d’eau. | |