| Mythologie, légende Niveau de base karstique | Document texte | A. Beuchot | 31/12/2024 | Titre Histoires et légendes rapportées par André BEUCHOT (2024)
Résumé Communiqué par A. Bloch (source : voir Document de référence BEUCHOT)
" On affirme qu'avant la naissance de la cité des hommes, seules les fées occupaient le site de Talant. Au sud-est de la combe aux Fées, le "For aux Fées" accueillait les fées qui se baignaient dans la fontaine qui garde leur nom. Elle fut plus tard aménagée avec un petit lavoir alimenté par une conduite en pierre. Jadis, on mettait en garde les enfants qui s'approchaient trop du bassin, les avertissant qu'une fée n'attendait que cela pour jaillir des flots et les entraîner dans les profondeurs. Un peu plus loin en contrebas, on trouve un verger avec sa cabane en pierre couverte de laves. Avant la construction de la voie de chemin de fer (Dijon-Epinac) se trouvait donc le long du chemin de Plombières, le For aux Fées. Une petite grotte en était l'attrait principal. Les druidesses qui se retrouvaient près de Talant pour rendre les oracles en firent leur retraite. Puis les fées l'adoptèrent. Prudentes, elles vagabondaient toujours la nuit venue, ainsi, personne ne pouvait les apercevoir. Mais il n'y eut point ici de fort, château ou forteresse élevée par les belles demoiselles. For nous viendrait de forum, emplacement de réunions. Pour vous imaginer le voisinage, apprenez qu’au XVIIIe siècle, une majestueuse aiguille de roche de vingt mètres de haut laissait son ombre jouer les cadrans solaires sur le chemin de Plombières. La chapelle de l'oratoire Notre-Dame-de-la-Roche, flanqué de deux arbres majestueux, s'abritait sous la masse rassurante de l'éperon rocheux. Trois fois l'an, toute la paroisse de Talant y descendait en pèlerinage. Tout d'abord, le mardi de Pâques. Puis le jour des premières communions, les nouveaux communiants étant consacrés ici. Enfin, pour la fête de Saint-Simon, en action de grâce pour les vendanges, les coteaux du Dijonnais étant alors couverts de vignes. Pour terminer, un ermite fit de la grotte sa demeure avant sa destruction (lors de la construction de la ligne de chemin de fer). Quasiment à son emplacement, au bord de la limite de commune, la statue d'un Grenadier veille sur le lac Kir.".
La source et le lavoir du Four-aux-Fées, dont il est question dans ce texte rapporté par BEUCHOT sont alimentés par une petite nappe, localisée aux calcaires du Bathonien-sup/Callovien, Cette nappe aurait été atteinte au Moyen-Age par les mineurs qui ont foncé le "grand puits" ("d'une grande profondeur") du Château des Ducs de Bourgogne à Talant - aujourd'hui disparu (Source : J. GARNIER, 1853). Impossible à vérifier cette profondeur aujourd'hui, car il a été rempli de déblais jusqu'en surface,en 1731, au moment de l'ouverture de carrières sur la butte de Talant. On peut estimer que cette profondeur serait de l'ordre de 50 m, selon les cotes relatives du plateau et de la source. | |