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Description

L'entrée (0,80 x 0,80m) donne accès à un petit boyau s'ouvrant en bas de falaise. Il se prolonge en gardant les mêmes proportions sur une quinzaine de mètres, jusqu'au sommet d'un vaste puits dont il se partage l'origine avec une cheminée voisine. Ce puits (10 m x 5 m au plus large, profondeur : 43 m) est taillé à l'emporte-pièce dans un calcaire franc (Urgonien). A -32 m, il se dédouble au niveau d'un palier accessible par un léger pendule. De là, deux réseaux beaucoup plus étroits descendent respectivement à -55 m et -66 m. Tous deux semblent creusés à la faveur de diaclases nord-sud, c'est à dire parallèles au versant.

Le premier, dans l'axe du puits, prend la forme d'un méandre très étroit suivi d'un puits de 10 m. Au bas, une série de désobstructions n'ont pas encore permis de franchir une étroiture. Derrière, une autre verticale de 5 ou 6 mètres a été sondée (pas de courant d'air).

Le second réseau débute par un conduit bas, en pente ébouleuse, qui rejoint le sommet d'une diaclase plus étroite (l = 0,60). Celle-ci descend d'une dizaine de mètres. A sa base, une étroiture sévère est suivie d'un ultime ressaut de 3 mètres.

La paroi est du puits principal est entaillée par de nombreuses diaclases parallèles au versant. L'une d'elles communique plus bas avec le puits principal (puits impénétrable de -25 m), et une autre double complètement le réseau jusqu'à la profondeur de -64 m. C’est cette dernière qui a été découverte en 1998. Elle est constituée d’une série de ressauts parfois étroits creusés le long d’une fissure inclinée. Au point le plus bas, elle est entièrement bouchée par le remplissage. Cependant, dans le prolongement de la diaclase, un léger courant d'air est perceptible. De plus, des traces de rongeurs (nid, débris végétaux et excréments) laissent supposer une relation directe avec la surface toute proche.

Géologie :

La cavité s'ouvre juste au contact Crétacé supérieur (albien) - Urgonien. Le P.43 est creusé totalement dans l'Urgonien. Il est probable que les autres parties du réseau soient influencées par une fissuration de flanc de versant assez complexe. Dans le P.20, l'Urgonien jouxte l'Hauterivien. On peut donc supposer qu'il existe plusieurs compartiments étroits s'abaissant progressivement vers le col du Pas de l'Ours (importante faille). Ainsi, l'origine tectonique du gouffre en limiterait considérablement l'intérêt.

Résurgence supposée :

Résurgence (CH19 - Manigod)

Climatologie :

Courant d'air alternatif du probablement à des fissures de versant.

Paléontologie :

Ossements d'ours bruns (Ursus Arctos)

Équipement :

Extérieur : 6 plaquettes + corde 80 pour rappel

Intérieur : P.43 (C60, 3 spits); P.10 (C12); P.20 (esc. libre)

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• 24 septembre 1977 : découverte du gouffre et exploration jusqu'à - 66 m (CAF d'Albertville). Découverte d'ossements d'ours.
• 29 juin 1986 : topographie (CAF d'Albertville)
• 19 juillet 1986 : désobstruction de l'étroiture de -45 m (tir) (CAF d'Albertville et S.C. Villeurbanne)
• 2 août 1986 : franchissement de l'étroiture et descente d'un puits de 10 mètres
• .... : nouvelle désobstruction à -55 m
• ... 1997 : visite de la cavité
• 31 mai 1998 : découverte d'un réseau parallèle à -21 m et topographie (CAF d'Albertville)

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Bibliographie:

- DEGOUVE, Patrick (1999) : Gouffre du Charvin (CH.1 - Spéléalpes, N°20, pages 12 à 14

- DROUIN, Philippe (1986) : Bilan des explorations spéléologiques dans la région Rhône Alpes en 1985 - Scialet, n°15, 1986, pages 4 à 14

- LASSERRE, Dominique (1985) : Echos des profondeurs, Savoie/Haute-Savoie (activités de la Section Spéléo du CAF d'Albertville) - Spelunca, FFS, p. 7

- LAURENT, Jean-Paul; MEYSSONNIER, Marcel (1993) : Mont Charvin, une exploration à l'extrémité sud du massif des Aravis - Spéléalpes, n°14, bulletin du CDS 74

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