Dernière modification de la fiche Entrée :  23/05/2020 - Import Karsteau Autres noms :  D 35 (Marquage) Zone où est située l’entrée :  Grenier de Commune Commune :  Sixt-Fer-à-Cheval
Typologie de l'entrée : Code UIS = NVS-- - Présence de courant d'air : non
Nature entrée
: Cavité naturelle
Accès entrée
: Pénétrable verticalement
Hydrologie au niveau de l'entrée
: INACTIF
Donne accès à une circulation dans la cavité
: Perenne
Coordonnées :
(01/01/2004 - CAF Albertville-SAC) Lambert 2 Etendu : X = 948.566, Y = 2125.675, Z = 2565 Coordonnées non vérifiées
Système
X
Y
Fuseau/Zone
UTM / WGS84
333.0470
5100.9080
32
Lambert 2 Etendu
948.5660
2125.6750
Lambert 93
997.0226
6556.2962
UTM / ED50
333.1280
5101.1060
32
WGS84 °
6.842254
46.041373
ED50 °
6.843369
46.042310
Lambert
948.5660
125.6750
2
Méthode de détermination des coordonnées :
GPS
Historique des coordonnées :
Historique des sauvegardes :
Documents (3)
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Date
Document
Description de l'entrée
Photographie
Degouve (CAF Albertville)
23/05/2020
Entrée D35
Description de l'entrée
Photographie
Degouve (CAF Albertville)
23/05/2020
Titre
Entrée D35
Situation, accès de l'entrée
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
L’entrée du gouffre s’ouvre au milieu d’une fracture importante qui entaille le lapiaz selon...
Situation, accès de l'entrée
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
Titre
Situation Gouffre D35 L’entrée du gouffre s’ouvre au milieu d’une fracture importante qui entaille le lapiaz selon un axe NW-SE. Cette fissure ne se distingue guère des autres diaclases qui parsèment le lapiaz ce qui explique, en partie, le fait que le gouffre n’ait pas été découvert avant.
Description de l'entrée, ...
Photographie
Degouve (CAF Albertville)
01/08/2005
Entrée du gouffre du Carré d'As (D35)
Description de l'entrée Situation, accès de l'entrée
Photographie
Degouve (CAF Albertville)
01/08/2005
Titre
Entrée du gouffre du Carré d'As (D35)
Cavité
Gouffre du Carré d'As
Dernière modification de la fiche Cavité :  23/05/2020 - Patrick Degouve Zones sous lesquelles se développe la cavité :  Grenier de Commune Communes sous lesquelles se développe la cavité :  Sixt-Fer-à-Cheval Fiches Entrée et Cavité en accès libre :  oui Nature du terrain :  Terrain d'exploration
Historique des sauvegardes :
Den+ :  0Den- :  236Dev :  1600 Dernière MAJ de la spéléométrie :  23/05/2020
Historique de la spéléométrie :
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Date
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Carte géographique
Trace de cavité
Degouve
23/05/2020
Polygonal du gouffre du Carré d'As
Carte géographique
Trace de cavité
Degouve
23/05/2020
Titre
Polygonal du gouffre du Carré d'As
Géologie structurale, ...
Autre document
Degouve (CAF Albertville)
23/05/2020
Contexte géologique du Carré d'As (D35)
Géologie structurale Situation, accès de l'entrée Stratigraphie
Autre document
Degouve (CAF Albertville)
23/05/2020
Titre
Contexte géologique du Carré d'As (D35)
Description de la cavité, ...
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
Description du gouffre Une première verticale de 13 m conduit à un passage étroit qui était...
Description de la cavité Regard sur actif
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
Titre
Description Gouffre du Carré d'As Description du gouffre Une première verticale de 13 m conduit à un passage étroit qui était bouché par quelques blocs lors de la découverte. Ceux-ci dissimulaient un ressaut de 4 m aussitôt suivi d’un autre de 5 m. Celui-ci rejoint un petit méandre au niveau où celui-ci se jette dans un beau puits de 39 m. L’amont du méandre devient rapidement étroit. En revanche le puits est volumineux et plusieurs arrivées contribuent à lui donner de l’ampleur. Certaines drainent des ruisselets qui peuvent devenir gênant en période de crue. Au bas, le conduit prend la forme d’un méandre étroit haut de plusieurs mètres. Après un élargissement suivi d’un nouveau passage étroit, il devient plus praticable, du moins en hauteur, car le fond est pratiquement impénétrable. A une soixantaine de mètres de la bases des puits, une arrivée du plafond et a surcreusé le méandre formant une petite verticale de 8 m. Le méandre se poursuit au-delà, et le plus commode consiste à rester au même niveau en traversant ce puits. Le fond est plus étroit, ce qui est une constante dans l’ensemble du réseau. Trente mètres plus loin, le scénario se reproduit de la même façon, et il faut enjamber à nouveau un petit puits de 6 m. A 260 m de l’entrée, après une courte main courante et un ressaut de 4 m, le réseau recoupe une diaclase transversale marquée par un nouveau puits de 6 m. A ce niveau, le conduit se dédouble. Un puits de 22 m donne accès au méandre du Marseillais, tandis que la suite du réseau principal se situe en face, en poursuivant le méandre. Le méandre du Marseillais Au bas du P.22, la galerie se prolonge par un méandre étroit qu’il faut parcourir en son sommet. Après un virage à angle droit, celui-ci reprend la direction du réseau principal le long duquel il se développe. Les dimensions sont plus modestes que dans le réseau principal. Après un puits de 12 m, la galerie se dédouble, et un départ en hauteur n’a été que partiellement exploré. Tout droit, la progression n’est pas de tout repos, et après un nouveau puits de 7 m, nous nous sommes arrêtés dans un méandre pénétrable mais où il est nécessaire néanmoins de chercher son passage. Le réseau principal au-delà du P.22 Juste après le P.22 donnant accès à la galerie du Marseillais, le méandre plonge brusquement d’une dizaine de mètres. Le méandre change alors de morphologie. Plusieurs petits conduits transversaux recoupent ce dernier. En amont, ils sont rapidement impénétrables ou terminés par des cheminées. En aval, ils rejoignent un méandre étroit et profond que l’on atteint par un conduit déchiqueté. La progression s’effectue alors à plat ventre sur le bord du méandre qui présente à cet endroit un élargissement de plusieurs mètres. Après une vingtaine de mètres de reptation, le méandre retrouve ses proportions initiales et un premier puits de 9 m se présente. Le fond de celui-ci étant très étroit, il a fallu équiper une main courante. Quinze mètres plus loin, une nouvelle verticale perce le fond du méandre. Il rejoint le méandre du Marseillais au niveau du P.12. En restant au sommet du méandre, les proportions deviennent plus importantes et une belle arrivée de puits, arrosée, nécessite une nouvelle main courante. Quarante mètres plus loin, le méandre se jette dans un beau puits de 13 m. Au bas, quelques mètres seulement le séparent d’une seconde verticale de 4 m. Le sommet de celle-ci étant étroit, il est préférable de l’atteindre par une large boucle du méandre coupée par un ressaut de 4 m. A ce niveau, un bel affluent reste à explorer. Plus en aval, la progression est un peu moins sportive et le conduit adopte des dimensions plus humaines. Le méandre haut d’une dizaine de mètres est entrecoupé par plusieurs petits puits : 11 m, 7 m, 7 m et 5 m. Nous sommes alors à -168 m. Une nouvelle verticale (14 m) se présente. Au bas, le méandre est plus petit et le courant d’air insignifiant. Quelques mètres plus loin, le réseau s’enfonce dans un niveau marneux dans lequel il est bien difficile de placer des amarrages. Trois puits de 7, 14 et 16 m traversent ce niveau, mais une fois les calcaires retrouvés, le conduit se pince et devient impénétrable à -233 m. Le méandre des Clavaires La suite du réseau se situe en fait au sommet du P.14 (méandre des Clavaires). Une courte traversée permet de retrouver le haut du méandre dans lequel s’engouffre un fort courant d’air. Quarante mètres de méandre le sépare du puits suivant (P.20), spacieux et entrecoupé de paliers. Les puits à l’aval du méandre des clavaires A sa base, une nouvelle verticale de 6 m et quelques ressauts rejoignent le niveau marneux rencontré dans l’autre branche. Après un court méandre boueux, le conduit prend plus d’ampleur (5 m x 5 m) après deux arrivées latérales. La 1ière est une cheminée dont la base est encombrée de très gros blocs, la seconde est un bel affluent rive gauche qui est rapidement impénétrable. A -211m (terminus 2005), une cascade dévale les deux crans d’un P10. Il faut emprunter une traversée à droite sur une vire boueuse pour éviter la douche et trouver la roche saine. En bas du puits, un méandre de 15m mène à un R2, suivi d’un P9 au sommet ébouleux. Une mince paroi divise ce puits en deux et permet ainsi d’éviter la cascade. Ensuite, la progression est facile dans un méandre (1m x 2m) entrecoupé de ressaut. Après 20 mètres les dimensions s’amenuisent et bientôt seuls subsistent deux boyaux quasiment impénétrables à –234 m de profondeur. Nous sommes à 20 m de distance de l’ancien fond (-233 m). Au-dessus du P9, un affluent de 20 m mène à une escalade où un boyau impénétrable se dirige aussi vers l’ancien fond (-217 m). Le méandre du calvaire jusqu’au mini collecteur Ce réseau débute par un pendule évident après 3m de descente dans le 1ier jet du P20 qui se trouve à l’extrémité du méandre des clavaires. Tout de suite, cinq petites verticales (P6, P3, P8, P15, R2 dans les blocs) jonctionnent avec le méandre inférieur, c’est la 1ière arrivée latérale décrite précédemment. Au dessus du P15, une traversée sur une vire délitée et une petite désescalade (R5) donnent accès à une courte galerie jusqu’au sommet d’un P13. Cette galerie, La galerie du piège, continue, étroite et calcitée (Ø 60 cm à 80 cm) sur 30 m environ. Elle est concrétionnée et se termine par un petit boyau à moitié rempli d’eau. C’est un amont avec un très léger courant d’air. A la base du P13, débute le méandre du calvaire. Après quelques mètres, un à pic de 5 m crève le plancher du méandre et rejoint le terminus 2005 au dessus du P9 arrosé. Le méandre du calvaire est très resserré sur 40 m (ramping et étroiture). Après une escalade en opposition (5 m) et un P10 la section devient plus confortable. Bientôt le conduit, maintenant concrétionné, recoupe un petit carrefour : nous sommes au sommet d’un méandre que nous appellerons le mini collecteur . Le mini collecteur Au petit carrefour, à gauche, une galerie basse de 6m qui est partiellement colmatée d’argile mériterait d’être désobstruée. Elle se situe 16 m au dessus du siphon et un courant d’air aspirant se faufilait entre le plafond et le colmatage le jour de notre exploration. A droite et après quelques mètres, un P11, creusé dans le niveau marneux, permet de descendre en opposition jusqu’au fond d’un beau méandre où coule le ruisseau le plus important de la cavité. A l’aval, vingt mètres de marche interrompue par un P3 mènent à un large siphon aux parois boueuses. A l’amont, 3 galeries situées à différentes hauteurs rejoignent une salle qui est la base d’une cheminée. Il faut emprunter la galerie supérieure qui débute au dessus du P11, elle débouche dans la paroi de la salle citée précédemment à 7 m de haut. Au sommet de ce P7, un boyau désobstrué permet d’atteindre une belle galerie en trou de serrure, c’est l’amont du mini collecteur. une progression aisée, d’une centaine de mètres, mène à la plus grande de la cavité. Une belle cascade, origine du ruisseau, provient d’une belle cheminée.
Historique des explorations
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
La découverte du gouffre Samedi 2 octobre 2004 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve Cela...
Historique des explorations
Document texte
D. Boibessot, P. Degouve
01/05/2007
Titre
Historique des explorations - Gouffre du Carré d'As La découverte du gouffre
Samedi 2 octobre 2004 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve Cela faisait près de 10 ans que nous n'étions pas montés sur ce massif. Profitant de cette belle fin de saison, nous montons pour deux jours en profitant du 4x4 pour accéder au refuge de Grenairon. De là, nous mettons quand même 1h30 pour atteindre le début du lapiaz et la grotte D5 que nous souhaitons revoir. Le méandre d'accès est toujours aussi petit et en plus, le courant d'air est très faible. Comme il s'agissait de notre principal objectif, nous avons avec nous tout ce qu'il faut pour attaquer la désobstruction (masses, burin, pied de biche...). Au fond, nous commençons à creuser le remplissage, mais sans air, la motivation décline très rapidement. Nous laissons tomber au bout d'une heure de travail. Dehors, nous commençons par prospecter le secteur et rapidement nous tombons sur un trou marqué U 037 (probablement découvert par les Ursus). L'entrée est encombrée de blocs que nous dégageons et du coup, nous ne savons pas si le puits qui se présente en dessous a été descendu ou non. Quelques autres cavités sont repérées et descendues malgré le fait que nous n'ayons pas de corde ce jour-là. Comme il n'y a plus de neige en surface, nous nous dirigeons vers l'est du lapiaz, plus élevé en altitude. En 1994, lors du camp que nous avions organisé avec les Bourguignons, la plupart des dépressions étaient occupées par des névés. Là, il n'en reste pas la moindre trace et nous découvrons plusieurs trous non marqués. Nous en descendons quelques-uns. Il s'agit souvent de fractures sans grand intérêt. Pourtant, dans l'une d'elles, nous parvenons à -13 m au sommet d'un ressaut fortement aspirant. L'orifice de ce dernier est impénétrable, mais avec le matériel de désobstruction dont nous disposons, nous en venons rapidement à bout. Le ressaut est descendu, suivi d'un autre qui rejoint le sommet d'un grand puits estimé à une trentaine de mètres. Le matériel fait défaut mais la motivation revient. Nous ressortons et terminons la journée en prospectant le secteur du lac du Plan du Buet. Nous rejoignons le refuge vers 19 h00. Dimanche 3 octobre 2004 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve Nous démarrons au lever du jour vers 7 h. En moins de deux heures nous sommes au gouffre. Dom et Sandrine partent devant pour équiper, tandis que Patrick suit en levant la topo. Le puits entrevu la veille (39 m) est superbe et devient franchement gros dans sa deuxième partie. Plusieurs arrivées contribuent à lui donner de l'ampleur. A -64 m, le gouffre se poursuit par un méandre tout à fait pénétrable. Un peu plus loin, celui-ci se resserre, mais en hauteur, un élargissement assez confortable nous permet de progresser en toute tranquillité. Rapidement un petit puits se présente (10 m). Au bas, nous progressons encore d'une vingtaine de mètres jusqu'à un nouveau ressaut de 6 m, point de convergence de plusieurs affluents. La suite est étroite et encore une fois, c'est en hauteur que nous trouvons la continuation. Le méandre est haut d'une dizaine de mètres et seul la partie supérieure est praticable aisément. Plusieurs bouquets d'excentriques ornent les parois humides. Soixante mètres plus loin, un nouvel élargissement met un terme à notre progression. Un puits d'une dizaine de mètres barre le passage, mais le méandre semble se poursuive plus loin, parcouru par un très net courant d'air aspirant. Au retour nous peaufinons l'équipement un peu spartiate des puits et bouclons la topographie. Dehors, il fait grand beau et avant de redescendre, nous refouillons le secteur en localisant au GPS quelques anciens gouffres comme le D.29.
Camp d’été 2005
Participants :Dominique Boibessot, Patrick et Sandrine Degouve, François Dalloz, Christophe, Thomas Sergentet Mardi 23 août 2005 Après 3 jours d'attente en raison du mauvais temps, nous décidons enfin de démarrer notre camp au Grenier de Commune. Une une éclaircie est annoncée mais l'indice de fiabilité est faible. Nous sommes montés la veille au refuge de Grenairon sous une pluie diluvienne. Ce matin, le ciel est dégagé mais sur l'arête de la Cathédrale, les nuages et le brouillard font à nouveau leur apparition. Lorsque nous parvenons au col du Genévrier, le plafond est assez bas mais à 11 heures, l'hélicoptère est au rendez-vous et effectue une dépose éclair. Il ne reste plus qu'à acheminer les quelques 250 kg de matériel vers le gouffre du Carré d'As où nous comptons implanter notre bivouac. Pour le moment, nous ne sommes que 4 et il nous faudra 3 voyages chacun pour effectuer ce convoyage. En fin de journée, il pleut à nouveau ; Frantz et Thomas nous rejoignent dans le brouillard et sous un crachin tenace. Mercredi 24 août 2005 Ce matin le ciel est dégagé. Une première équipe (Dom, Christophe et Sandrine) descend dans le gouffre du Carré d'As et prend un peu d'avance pour équiper. Une heure et demie plus tard, les autres les rejoignent en dressant la topographie. Le puits qui nous avait arrêté l'année précédente se poursuit par un méandre descendant et un puits de 20 m. Visiblement, c'est dans ce dernier que le volume semble le plus important. Le conduit prend la forme d'un méandre assez étroit suivi d'un puits arrosé. A six, nous sommes trop nombreux pour être efficace et surtout pour éviter les attentes glaciales et humides. Dom et Frantz ressortent. Les autres poursuivent dans un méandre toujours étroit et très sinueux. Après un nouveau puits d'une dizaine de mètres, ils s'arrêtent une vingtaine de mètres plus loin lassés de n'accumuler que des visées de l'ordre du mètre. Pourtant, le conduit continue et il y a toujours de l'air. Le bilan est plutôt mitigé et le doute s'installe quant à la suite de ce gouffre qui s'avère plus coriace que prévu. Jeudi 25 août 2005 Aujourd'hui, personne n'a véritablement envie de redescendre sous terre. Le ciel est dégagé et nous partons prospecter les zones les plus hautes du massif. La veille Dom a repéré quelques gouffres non marqués et il y retourne avec Frantz. Christophe et Thomas vont au sommet du Buet tandis que Patrick et Sandrine prospectent en direction des Frettes. La première équipe descend trois nouveaux gouffres qui se terminent à une profondeur maxi de 40 m. De son côté, Patrick réexplore un petit gouffre qui était bouché par la neige en 1994. A -15, une courte désobstruction permet de passer au-dessus du bouchon de neige. Un puits entièrement glacé amène se termine à -23 m sur un lac d'eau à demi gelée mais infranchissable sans matériel adapté. Les parois sont pourries (marnes) et il n'y a pas pieds. A revoir donc. Vers 16 h 00 la pluie se remet à tomber de plus en plus fort. Vendredi 26 août 2005 La pluie a cessé, mais le karst est encore gorgé d'eau et il n'est pas question de retourner au fond du Carré d'As car une cascade n'est pas équipée hors crue. Dom, Frantz et Thomas vont donc continuer l'exploration du petit méandre au bas du P 8 (-102 m). Ce n'est pas très gros, mais il y a de l'air. Rapidement, ils retrouvent un assez beau méandre qui communique avec l'autre branche au niveau du puits arrosé. Mais en restant au plafond, le conduit est beaucoup plus confortable malgré plusieurs vires qu'il faut équiper. Cela prend du temps d'autant plus que les accus sont à plats et il faut planter tous les spits à la main. Après 160 m de progression, ils s'arrêtent au sommet d'un puits estimé à une quinzaine de mètres. Pendant ce temps, les autres retournent voir les gouffres situés sur le parcours et en aval du Carré d'As. Malgré des entrées souvent prometteuses, à chaque fois, l'exploration butte sur des conduits très étroits et souvent ventilé. Une dizaine de cavité sont revisitées. Samedi 27 août 2005 C'est au tour de Christophe, Patrick et Sandrine de retourner dans le gouffre du Carré d'As. Celui-ci est encore bien humide, mais la météo n'a pas prévu d'averse. A l'aller, certains équipements sont revus et complétés et globalement, la progression devient plutôt sympathique. Au bas du puits, terminus de la veille, le méandre reçoit un affluent assez important qui contribue à augmenter son volume. Deux P.4 sont descendus suivi d'un beau méandre fossile débouchant au sommet d'un puits de 11 m. La progression est facile et le cheminement, assez évident. Deux autres puits aussi peu profonds sont équipés et la corde ne tarde pas à manquer. A - 170 m, un ultime puits de 13 m est descendu par Christophe qui s'arrête au sommet d'une série de ressauts creusés dans les schistes. Le décor change, et il faudra sans doute chercher des passages supérieurs dans les calcaires. La topographie est dressée dans la foulée et au retour, Christophe effectue une petite reconnaissance dans l'affluent de - 127 m. Cela continue aussi en amont comme en aval. Huit heures plus tard, l'équipe ressort sous la pluie qui déclenche une petite crue dans les puits d'entrée. Le développement de la cavité atteint 900 m pour 180 m de profondeur. Dimanche 28 août 2005 Participants :Dominique Boibessot, Patrick et Sandrine Degouve, François Dalloz, Christophe, Thomas Sergentet L'anticyclone annoncé n'est pas au rendez-vous. Nous plions le camp dans le brouillard et commençons les navettes jusqu'au refuge de Grenairon. Nous protégeons également l'entrée du gouffre en espérant pouvoir y retourner avant les premières neiges. Vendredi 23 septembre 2005 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve La météo annonce du beau temps pour le week-end, c'est l'occasion que nous attendions pour remonter au Grenier de Commune. Comme d'habitude nous montons au refuge de Grenairon en 4x4. Arrivés sur place vers 16 h, nous croisons les gardiens qui plient bagages et redescendent dans la vallée. La saison est terminée. Il nous faut ensuite deux heures pour atteindre le lapiaz. Évidemment, le seul nuage de la région s'est installé sur l'arête de la Cathédrale. Il se dissipe peu à peu avec le coucher du soleil. Nous récupérons le matériel laissé sur place, installons le campement et équipons le puits d'entrée du gouffre. Samedi 24 septembre 2005 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve C'est le grand beau temps annoncé et nous pouvons aller sous terre sans craindre les crues. Nous sommes bien chargés et nous emportons avec nous tout le stock de cordes et d'amarrages disponible sur place. Nous entrons dans le gouffre vers 8 h 00. Au passage, nous complétons quelques équipements et doublons certains amarrages. Dom trépigne. En 2h30 nous sommes à notre précédent terminus (-170 m). Dom part devant et commence à équiper. Patrick et Sandrine suivent en dressant la topo. Au bas du puits (15 m), nous nous enfilons dans un méandre au sol particulièrement glissant. En fait, le réseau s'enfonce dans un niveau marneux qui va considérablement nous gêner pour équiper les puits qui suivent. Le suivant mesure 5 à 6 m et se prolonge par une verticale assez spacieuse d'environ 15 m. Seul le plafond reste sain et nous parvenons à planter 3 goujons. La suite est guère mieux car un troisième puits en diaclase se présente. Patrick parvient à trouver un petit niveau de roche saine sous l'argile qui recouvre les parois. Seize mètres plus bas, nous retrouvons les calcaires, mais la suite n'est guère encourageante (-233 m). D'un côté, un boyau bas se termine rapidement sur une étroiture infranchissable, de l'autre, c'est une diaclase, elle aussi impénétrable qui nous empêche d'aller plus loin. Dans les deux cas, il y a un peu de courant d'air, mais celui-ci souffle. Déception. Nous remontons en déséquipant. Nous sommes couverts de boue et le matériel est dans un sale état. Heureusement une vasque nous permet de faire un peu de nettoyage. Nous finissons la topo et Dom fouine le méandre à la recherche de passages supérieurs. Mais rien ne passe. Ce n'est que parvenus au sommet du P14 que nous constatons que le méandre d'accès continue en hauteur. Une traversée facile nous permet de constater que celui-ci continue au-delà du puits. Dom équipe une main courante et nous voici à nouveau dans un beau méandre ventilé et propre. Nous progressons d'une trentaine de mètres et buttons une nouvelle fois sur un puits spacieux. Celui-ci mesure une vingtaine de mètres. Par un pendule, dix mètres sous l'amarrage, nous atteignons une belle galerie qui plonge dans un autre puits. Nous préférons poursuivre l'exploration du P.20. Au bas, un puits de 6 mètres lui fait suite et à nouveau nous rencontrons les marnes. Cependant les dimensions sont nettement plus confortables et après une zone de blocs effondrés, nous progressons dans une belle galerie parcourue par un ruisselet. Nous nous arrêtons à -210 m sur un nouveau puits de 4 à 5 m de diamètre et d'une dizaine de mètres de profondeur. Là encore, il faut s'attendre à rencontrer quelques difficultés pour équiper. Mais le courant d'air semble suivre ce chemin et tout espoir n'est pas perdu. Le retour est assez fastidieux et il nous faut encore une bonne paire d'heures pour regagner la surface après 11 h d'explo. Dimanche 25 septembre 2005 Participants : D. Boibessot, P. et S. Degouve Nous nous levons vers 7 h. En une heure nous plions le campement et stockons le matériel laissé sur place de manière à ce qu'il passe l'hiver sans problème. Le trou est baché et un piquet permettra de le retrouver facilement malgré la neige. En 1h 30, nous sommes au refuge.
Camp estival de 2006
Participants : Dominique Boibessot, Gilles Choupin, François Daloz, Christophe Philippe, Thomas Sergentet . Vendredi 18 août : Montée au refuge de Grenairon. Les conditions météorologiques ont été exécrables depuis 3 semaines. Le gardien nous rassure : la neige a fondu sur les lapiaz. Samedi 19 août : Rendez-vous à 10h au col du Genévrier (2700m) avec l’hélicoptère qui nous monte l’équipement nécessaire à l’expédition. Le temps est nuageux mais la visibilité est bonne, le vol est donc possible. Il nous faut 2 portages chacun pour redescendre tout le matériel (250kg) vers le site du campement à 2550m d’altitude qui est situé un peu au dessus du 1er lac (celui-ci n’est pas marqué sur la carte IGN). A 19h, nous sommes tranquillement installés sous la tente commune. La pluie s’est abstenue de tomber aujourd’hui. Dimanche 20 août : Optimistes, nous descendons dans le gouffre du carré d’as. Les cordes n’ont pas souffert des crues et nous ne perdons pas de temps à rééquiper des puits. Par contre, nous retrouvons les méandres sans ampleur où la progression se déroule la plupart du temps en opposition. Les parois sont humides et les prises glissantes. A 166 mètres de profondeur nous passons au dessus du P14 pour emprunter le méandre des clavaires et bientôt nous arrivons au dessus du puits qui nous avait arrêtés l’année précédente à -211m de profondeur. Conséquence des précipitations des derniers jours : l’affluent qui cascade dans le puits a un débit d’environ 50 l/seconde et nous avons du mal à communiquer dans le vacarme aquatique. Gilles équipe une main courante à gauche sur les vires constituées en calcaires marneux et de petits bancs plus sains (5 à 30cm d’épaisseur) et malgré la boue, il atteint une plate forme assez éloignée de la cascade pour descendre en toute sécurité ce P10. Un petit lac peu profond où s’écrase la cascade défend l’accès à un méandre boueux et sans ampleur de 30m. Nous sommes obligé d’équiper un R2 qui surplombe un raide éboulis qui déboule en avalanche dans un nouveau puits arrosé. Pendant que Gilles tente de poser les amarrages sur la paroi ruiniforme et boueuse, nous partons explorer un petite galerie amont encombrée de blocs .Après un court passage étroit, nous arrivons à la base d’une petite cheminée et à 4 m de haut, nous essayons vainement de trouver une suite dans un boyau vite très étroit. Un bruit d’eau gronde derrière un passage impénétrable. Gilles a équipé la verticale (P10), le trajet de descente est séparé de la cascade par une paroi rocheuse qui divise le puits en deux. En bas, nous parcourons un court méandre, de parcours facile, creusé dans un calcaire très noir, il est coupé de 2 ressauts de 2 mètres. Au fond, il faut ramper dans l’eau sur 5m dans un boyau étroit pour atteindre une petite rotonde d’un mètre de diamètre. Nous sommes arrêtés à 200 mètres de profondeur devant deux conduits quasiment impénétrables. Toute la partie du gouffre située en bas du P10 est très dangereuse en crue. Une traversée au dessus de ce P10 mène à l’entrée d’un méandre fossile non exploré tant il est étroit. Nous décidons de déséquiper toute la zone explorée aujourd’hui car les possibilités d’exploration sont peu motivantes. Nous ressortons après 11h passée sous terre. Lundi 21 août : C’est une journée repos après les efforts précédents. Le matin, nous profitons tout de même du ciel bleu pour aller au sommet du Buet. Après le repas, nous recevons la visite du sympathique garde de la réserve avec lequel nous entamons une discussion à bâtons rompus sur les attaques de lynx (ou de chiens errants….) contre le bétail, sur le bien fondé des arguments des éleveurs, des chasseurs. Un débat bien intéressant, mais il fallait pour le garde retourner au labeur et pour nous aller vider un gouffre des déchets laissés par E.D.F., lors de la construction de la ligne électrique, à une époque où la société n’était pas consciente de la nécessité de protéger la planète. Mardi 22 août : Nous redescendons au gouffre du carré d’as vers l’extrémité du méandre des clavaires. En effet, nous avons repéré l’année dernière un petit pendule 3 mètres sous le sommet du puits suivant, il pourrait nous mener à une continuation passant au dessus du niveau marneux sous jacent. Nous descendons cinq petites verticales (R3, R3, P5, P10, R2 dans les blocs) qui jonctionnent rapidement avec le méandre inférieur déjà exploré en 2005. Au dessus du P10, nous équipons une traversée sur une paroi délitée et nous pouvons explorer, après une petite désescalade, une courte galerie jusqu’au sommet d’un P10. La galerie (galerie du piège) continue, étroite (Ø 60cm à 80 cm) sur 30 m environ. Elle est concrétionnée et se termine par un petit boyau à moitié rempli d’eau où nous n’avons pas voulu nous s’immerger. C’est un amont avec un léger courant d’air. Revenons au P10, par chance il ne retombe pas dans la galerie inférieure. Nous nous glissons dans un méandre resserré et quelques mètres plus loin franchissons un à pic de 5 m qui jonctionne avec le réseau inférieur au plafond du P10. Heureusement le méandre continue, très rectiligne et encore plus étroit (méandre du calvaire). Après un ramping, nous évitons une étroiture sévère par une escalade de 5 m et un P10, ensuite la progression redevient plus aisée (1 m x 1 m) sur un sol de calcite blanche. A un carrefour, sur la gauche, une galerie de 6m de long partiellement colmatée par l’argile se termine sur un passage impénétrable parcouru par un courant d’air aspirant. Une désobstruction pourrait s’avérer intéressante pour trouver une continuation. L’autre embranchement permet après 10 m de galerie de recouper un beau méandre (1m x 5m) à partir d’une salle ébouleuse (P7) formant la base d’une cheminée. Ce méandre est creusé dans le niveau marneux. A l’amont, il permet une progression aisée (env. 100 m non topographié) jusqu’à une salle (la plus grande de la cavité), base d’une belle cheminée d’où provient la cascade. A l’aval, après 15 m, un R3 nous arrête un instant car une corde est nécessaire pour continuer. Quelques mètres plus loin, un siphon bloque le passage. Nous levons la topographie du siphon jusqu’au méandre des Clavaires, les visées dans les passages étroits sont particulièrement pénibles. Nous déséquipons la cavité jusqu’au dessus du laminoir à 105 mètres de profondeur. 12 heures ont été nécessaires pour cette exploration. Mercredi 23 août : Trois personnes effectuent deux portages jusqu’au refuge de Grenairon. les autres déséquipent le gouffre du laminoir jusqu’à l’entrée soit 2 kits de matériel. Jeudi 24 août : Une grêle glaciale accompagne notre départ, heureusement le ciel se dégage pour le dernier portage vers le refuge.
Références bibliographiques
Document texte
CAF-LSB-SAC
01/01/2007
BOIBESSOT, Dominique ; DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick (2007) : Le karst du Grenier de Commune,...
Références bibliographiques
Document texte
CAF-LSB-SAC
01/01/2007
Titre
Bibliographie Gouffre du Carré d'As BOIBESSOT, Dominique ; DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick (2007) : Le karst du Grenier de Commune, publication du CAF d'Albertville et de la Société des Amateurs de Cavernes (SAC), monographie 37 pages. DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick; GUILLON, Alain (1995) : Recherches spéléologiques sur le massif de Grenier de Commune - Sous le Plancher - A.S.E., n°10, p. 122 à 132 DEGOUVE DE NUNCQUES, Patrick; GUILLON, Alain (1996) : Recherches spéléologiques sur le massif de Grenier de Commune - Spéléalpes, n°17, p.53 à 66 DELAMETTE, Michel (1993) (réedition en 2002) : Le pays du Mont Blanc, itinéraires à travers paysages et roches du Mont Blanc et du Haut Faucigny. Edition Gap MAIRE Richard (1976): Recherches géomorphologiques sur les karsts hauts alpins des massifs de Platé, du Haut-Giffre, des Diablerets et de l'Oberland Occidental, Thèse de 3° cycle, U.E.R. - Lettres, Nice. MAIRE Richard (1981): Le massif du Buet - Spéléalpes n°2 p.61 à 66. MAIRE R.; RIGALDIE C.(1984): Spéléo sportive dans les Alpes de Haute-Savoie, Haut-Giffre et Désert de Platé, Edisud MAIRE Richard (1990): La haute montagne calcaire - Karstologia mémoires n°3, p.54 PIERRE, X. ; USELLE, J.P. (1966) : Le massif de Sixt (Haute-Savoie), Travaux du laboratoire géologique de Grenoble, tome 42, pages 203 à 245. SESIANO Jean (1990) Contribution à l’étude des lacs de Haute Savoie (France), Hydrogéologie de cinq lacs des Bornes et du Haut Faucigny. Bulletin du centre d’hydrogéologie de l’université de Neuchâtel, n°9 1990.
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D. Boibessot et P. Degouve (CAF Albertville et Sac)
01/01/2006
Coupe du gouffre du Carré d'As (D.35)
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Coupe du gouffre du Carré d'As (D.35)
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Plan du gouffre du Carré d'As (D.35)
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Plan du gouffre du Carré d'As (D.35)
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Détail fond du gouffre du Carré d'As (D.35)
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