| Historique des explorations | Document texte | | 03/05/2018 | Tute de l’Homme Sauvage. La préhistoire et la protohistoire :
Il n'existe pas d'études archéologiques (du type «inventaire des sites») sur Montégut. De ce fait, il faut se reporter aux travaux réalisés sur les communes voisines, à défaut de mieux, pour tenter de cerner les origines de cette partie de la vallée de l'Arros. Les découvertes archéologiques faites à Sénac par Aymé Cazenave dans le deuxième moitié du 20e siècle et les travaux postérieurs d'un jeune préhistorien, David Colonge, permettent de préciser un peu la plus ancienne occupation de la vallée de l'Arros1. Ces études montrent la présence de groupes humains dès le paléolithique, principalement sur les hautes terrasses, avec à Sénac la découverte de sites moustériens de tradition acheuléenne2, sous la forme de bifaces, racloirs, hachereaux... taillés dans des quartzites trouvés localement ou dans du silex importé. Plus récentes, les nombreuses haches polies trouvées par Aymé Cazenave dans la région de Sénac, en particulier dans le quartier de Gélabat, révèlent une occupation et des habitats dans cette zone au néolithique. Ce même auteur a indiqaué en 1939 la découverte d'une pointe en silex -non datée- dans la tute de l'homme sauvage. C'est l'unique artefact signalé pour la commune.
Ces indices montrent sans équivoque que cette partie de l'Arros est occupée très anciennement, sans pouvoir dire cependant s'il existe une continuité d'occupation entre les populations de chasseurs-cueilleurs du paléolithique supérieur et les premiers agriculteurs de néolithique.
Le tunnel : Un tunnel creusé dans le sous-sol de la colline relie l'église paroissiale à la tute de l'homme sauvage, cette ouverture étant l'entrée du tunnel (variante: le tunnel court jusqu'au château de Mauvezin).
On trouve partout dans la région des légendes de tunnels reliant les points et les monuments remarquables des villages. Ces légendes n'ont en général aucune réalité autre que symbolique, surtout quand plusieurs kilomètres et des dénivelés énormes séparent les deux points, comme c'est le cas ici. On peut noter cependant que d'anciennes cavités (greniers enterrés médiévaux et modernes...) peuvent ponctuellement ajouter foi à ces légendes: le sol « sonne creux » par endroits (c'est la cas en Bigorre à Liac ou à Rabastens).
La tute de l'homme sauvage : La « tute » (grotte) a servi de cachette aux moines pendant les guerres de religion, alors que Saint-Sever était pillée par les huguenots. La grotte a servi de repaire a un ermite, un « homme sauvage ».
Cette ouverture naturelle, implantée à flanc de coteau, à la limite communale de Montégut et Saint-Sever, a servi de grange naturelle et de parcage de bétail jusqu'au 20e siècle. La légende de la « cachette » des moines est rapportée par plusieurs manuscrits de l'abbaye, elle peut avoir éventuellement une consistance historique. Par contre nulle trace historique d'un hypothétique homme sauvage... | |