Titre Historique des explorations
Résumé Reprise des Explo en 2020
2020, reprise des explorations de la cavité par le GSHP.
Mardi 26 mai 2020. (Patrick, Sandrine, Jean Claude, Philippe et Alain) Nous terminons par le LP26, connu depuis 1994. L’entrée est protégée par de grosses branches de châtaigner mais elle parait bien étroite. Et bizarrement, de cette cavité sort un courant d’air vraiment marqué et constant. On se demande comment il a pu être visité, c’était à priori en 1994 ; des limandes, des petits gabarits. Pour nous la descente est irréalisable en l’état et il faut aménager l’entrée à taille humaine. Cela nous prendra un certain temps mais enfin Patrick pourra y pénétrer sans trop de contorsion. Un joli puits d’une quinzaine, un peu de galerie et surtout, certainement, une suite qui laisse filtrer le courant d’air. Il faudra y revenir, c’est déjà tard. Les traces des premiers explorateurs sont là, un vieux spits rouillé à -8 et aussi un mètre à ruban et du topofil. Chapeau les prédécesseurs. La journée se termine avec encore un nouvel objectif. Dimanche 31 mai 2020 Dans le LP26 (Jean Claude, Bubu et Alain M) Tout d’abord nous agrandissons encore un peu l’entrée, on veut du confort, surtout si nous devons y redescendre de nombreuses fois. Le travail réalisé, Bubu descend le premier et refait l’équipement qui a changé, il n’y a plus de frottement dans les premiers mètres. Un seul relais sera suffisant pour atteindre le bas du puits. Nous le rejoignons. Une recherche systématique s’engage, ce n’est pas très grand mais des départs dans plusieurs directions avec des remplissages bas de puits. C’est le vent que nous cherchons. Rien dans la galerie à gauche, rien dans la droite, rien, rien. Il reste une petite escalade, l’arrivée d’un semblant de méandre. Bruno s’y engage pendant que nous agrandissons un autre passage. Ça y est j’ai le vent, nous crie t’il. Nous le rejoignons rapidement et effectivement, par un passage faisant peut-être 20 cm de diamètre, le vent arrive, soufflant, constant, comme pour nous indiquer la suite. Mais il y a du boulot. On se regarde, on réfléchit mais c’est tout vu : faut creuser là. De la boue, de l’argile, de la marne, que cela va être beau ! Déjà ça colle aux gants, ça nous colle à la combinaison, partout, partout. Stoïque, nous creusons tour à tour, nous nous passons des boules, on évacue dans un autre coin ; Ce sera une désob à l’en glaise ! Et petit à petit notre trou se fait. Patience, courage ; on peut enfin s’allonger, difficilement, tête la première, et voir, voir. Ça remonte d’environ deux mètres, ça souffle et au fond, c’est noir. Nous continuerons un peu mais la faim se fait sentir, on a porté que de l’eau. Nous rejoignons les autres équipes, on mangera avec eux… Alain M Samedi 06 juin 2020 (Jean-Claude, Joël, Sandrine et Patrick) Nous retournons patasser dans l'argile du trou de la ferme d'Escot, motivés par la réflexion hautement philosophique de Jean-Claude : "c'est troublant ce trou noir !". En fait, le trou noir dont il parle est celui qu'ils ont vu la fois précédente à l'extrémité de l’étroit boyau glaiseux dans lequel nous nous apprêtons à nous enliser pour continuer le chantier. "Deux paires de gants " insiste Jean-Claude "il faut 2 paires, une pour creuser, l'autre pour remonter...". Pas contrariants, nous avons pris deux paires de gants. Une fois sur place, au bas du P.16, nous nous mettons au travail. Au début c'est assez rigolo car le jeu consiste à faire de grosses boules de glaise qu'on se refile à tour de rôle jusqu'à ce qu'elles atterrissent dans un diverticule qui sert de panier de basket. Jean-Claude, en plus de ses deux paires de gants a aussi apporté des outils. Moi j'hérite d'une pelle à charbon avec un manche fait main, presque tout neuf. C'est efficace, mais à la troisième pelletée la ferraille commence à vriller dangereusement, à la cinquième elle me permet de creuser dans les angles. C'est gras, même très très gras, mais lorsque nous distinguons le fameux trou noir, notre rythme s’accélère, les boules sont moins rondes, les lancers moins précis, mais le talus d'argile se réduit à vue d’œil. Au bout de 2 bonnes heures, le passage est praticable. Nous le calibrons XXL. Derrière une galerie pentue (1 x 1,4 m) remonte jusqu'à une diaclase transversale au-dessus de laquelle il y a un nouveau trou noir. L'accès n'est pas très évident surtout qu'il faut préserver quelques jolies concrétions plantées à l'endroit le plus délicat. Derrière nous tombons sur un réseau de méandres bien formés qui se recoupent les uns les autres mais qui sont irrémédiablement colmatés par du remplissage. Le point haut (+5 m) doit se trouver très près de la surface ce qui pourrait expliquer le courant d'air. Nous dressons la topo et ressortons non sans avoir changé de gants. Dommage, c'était bien parti. Patrick.
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