Titre Description, historique des explorations OX 11
Résumé Succession de puits verticaux formés à la faveur de diaclases.
Cette cavité s'ouvre presque au sommet du pic Lucucillo. Ce gouffre, bouché par de grosses pierres. a été exploré en 1950 par Michel Bouillon et Guy Dupuy (il le décrit comme une aven profond de 30 m, un lac en termine la progression; le dessous semble creux. mais aucun passage n'est praticable). En réalité cet aven a une toute autre morphologie. Le 30 avril 1967, lors d'une campagne d'inventaire de cavités, on nous indique cet aven dont l'entrée est bouchée par plusieurs grosses pierres. En se glissant sous l'une d'elle, une verticale de 14 rn aboutit dans une salle encombrée d'éboulis. A droite de cette salle, une galerie montante communique avec le puits d'entrée, à gauche un puits de 14 m se continuant par un autre puits de 7 m nous mène dans une salle où existe un lac qui, en période de grosse pluie. déverse son trop plein dans une diaclase latérale qui conduit dans une salle d'une dizaine de mètres de longueur sur 6 m de large environ. Nous sommes à -35 rn, de nombreux avents remontants s'élèvent vers la surface. Nos prédécesseurs se sont arrêtés à ce niveau, croyant le gouffre terminé. Or, dans le coin de cette salle, un boyau d'une dizaine de mètres donne accès à une chatiere verticale de 5 m. Ayant forcé le passage, nous découvrons un nouveau puits de 35 m mais, faute de matériel, nous ne pourrons explorer cet aven qui a de vastes proportions. Le 13 mal 1967, nous revenons au Lucucillo. Cette fois, le puits de 35 m est descendu. Il s'est formé a la faveur d'une diaclase, ses dimensions contrastent avec les puits supérieurs. Le fond est une salle de 15 m sur 8 m. Le sol est relativement propre, les parois bien concrétionnées, nous sommes à la cote -75. Par un heureux hasard. je suis intrigué par une série de gros blocs, alignés sur le sol. En soulevant une pierre. je découvre un nouveau puits de 10 m. Ce puits descendu, j'aboutis au sommet d'un autre évalué à 20 m mais faute de matériel et d'équipiers, nous ne pouvons progresser davantage. Le 30 septembre, nouvelle tentative. La descente des différents puits jusqu'à -35, niveau du lac, ne pose pas de problèmes particuliers, la chatière verticale nous retarde considérablement pour le passage des 200 m d'échelles et de cordes. Nous arrivons au sommet de la grande diaclase de 35 m. Impossible de planter un spit pour l'assurage. Un équipier restera en relai à la cote -40. La descente de 35 m s'effectue en rappel. Nous arrivons au sommet du puits de 20 m qui nous a arrêté le 13 mai. Nous sommes à la cote -85. La descente commence. Le puits a une verticale de 20 m avec une section de 10 à 15 m de diamètre. Le fond est une salle où trois nouveaux puits communiquant entre eux sont découverts. J'entame la descente. je me trouve dans une diaclase d'une quinzaine de mètres de longueur. La verticale de 20 m conduit à une autre salle où après une petite escalade, un nouveau puits de 5 m me conduit dans un diverticule de 3 m. Le sol est constitué de sable d'absorption. Apparemment, je me trouve au point maximum de cette cavité. La cote est -130. Après avoir topographie cet ensemble, et en remontant dans la salle, je découvre une diaclase très étroite (20 cm) où un nouveau puits que j'estime à 20 m continue vers l'inconnu. Il est possible qu'un passage communique avec cette étroite diaclase. car j'ai pu me rendre compte que des remontées en escalade artificielle sont réalisables, mais ce n'est qu'une hypothèse. En conclusion. ce gouffre qui avait été donné pour -30, a une profondeur de -130, et sonde jusqu'à - l50 m. |